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Le carnet Hypothèses « L’esclavage au visuel » a été officiellement lancé en juillet 2018. J’étais en milieu de thèse, je venais de finaliser la stabilisation de ma problématique. Je ne me souviens pas très bien comment j’ai eu connaissance d’Hypothèses, mais j’étais certaine que l’approche de communication scientifique proposée par la plateforme convenait à mon désir d’échanger autour de mon travail de thèse. Ce désir reposait sur plusieurs éléments : la volonté de rédiger mes résultats partiels de manière moins contraignante et plus libre, d’explorer des retombées de ma recherche que je ne pouvais pas faire en thèse, et de pallier la solitude ainsi que le sentiment de dispersion du doctorat. J’étais mené, sur ce point, à cofonder un réseau de jeunes chercheuses et chercheurs, également animé par un carnet Hypothèse (voir ici). Finalement, ma charge horaire d’enseignement à l’université en tant que contractuelle a eu raison de ma volonté d’animer ce carnet de manière disciplinée et constante pendant la réalisation de mon doctorat. J’ai publié quelques billets, dont un seul sert de vestige de cette période.

Pendant ma thèse, je me suis plutôt initiée au blogging scientifique en suivant les formations proposées par Hypothèses, j’ai lu plusieurs autres carnets et je me suis intéressée aux formes diverses d’expression scientifique. Une fois la thèse soutenue et dans la zone nébuleuse (et très angoissante) de l’après-thèse, j’ai pu m’investir davantage dans la formulation d’un projet éditorial pour ce blog. Plusieurs idées d’une création sérielle de billets, dont les veilles visuelles sont la trace la plus constante. D’autres idées sont encore à l’état embryonnaire!
En septembre 2024, j’ai célébré collectivement le jalon du 5000e carnet Hypothèses. Les échanges lors de ce webinaire ont accompagné une nouvelle phase du carnet, qui a pris vie en décembre de l’année dernière. En effet, ma prise de poste comme professeure titulaire au département d’histoire de l’art de la faculté des arts de l’Université du Québec à Montréal m’a demandé de reformuler quels étaient mes objectifs en matière de pratique du blogging scientifique. En attendant avec impatience le début de cette nouvelle étape de mon parcours académique, j’ai rédigé une série de trois billets intitulée « Les mots-clés de la thèse » qui revenait sur mes choix et servait de clôture pour cette étape du carnet « L’esclavage au visuel » comme un carnet de thèse. Entretemps, j’ai eu la bonne nouvelle de l’attribution d’un ISSN (numéro international normalisé) à ce carnet. Cette manière d’identification unique a renforcé mon désir d’investir davantage dans la pérennité de ce carnet, notamment en publiant les billets qui résultent d’une démarche de recherche ainsi qu’un travail réflexif sur mes profils HAL et ORCID. Depuis quelques mois installée au Québec, je prends le temps de réfléchir à la suite de ce carnet, mais je reste soucieuse de cet élément crucial de l’écriture dans les blogs scientifiques, comme forme de partage du savoir par le langage et la forme.